Recouvrement par les Palestiniens de leurs droits spoliés: Benzerrouki rappelle la position constante de l’Algérie
12 mai 2018
AMMAN - La présidente du Réseau arabe des institutions
nationales des droits de l'Homme et présidente du
Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Fafa
Benzerrouki Sid Lakhdar, a réaffirmé samedi à Amman
(Jordanie) la position algérienne constante en faveur du
recouvrement par le peuple palestinien de ses droits
spoliés par l'occupation israélienne.
Lors de la conférence internationale sur l'état des
droits de l'Homme dans les territoires palestiniens, Mme
Benzerrouki a mis en avant la solidarité et le soutien
de l'Algérie, et à sa tête le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, au peuple palestinien
"pour lui permettre d'exercer ses droits historiques
spoliés et établir son Etat indépendant sur ses terres
avec El-Qods comme capitale".
"La cause palestinienne est centrale pour les musulmans
et les arabes", a-t-elle soutenu, soulignant que le
peuple palestinien "a subi depuis un siècle une série de
massacres visant à altérer la composante démographique
de la Palestine et à oblitérer l'identité de son peuple,
notamment par la profanation des lieux sacrés et des
wakfs islamiques et chrétiens".
La politique israélienne expansionniste "ne s'est pas
limitée à la spoliation de la Palestine historique mais
a également touché, après la guerre de 1967, les terres
des pays voisins : la Syrie et le Liban".
"Au moment où le monde ratifiait la Déclaration
universelle des droits de l'Homme, le peuple palestinien
subissait la Nakba planifiée et exécutée par ceux-là
mêmes qui étaient la veille les victimes des crimes
nazis", a-t-elle précisé, estimant que "l'aggravation
des faits au fil du temps a affaibli le caractère
universel des principes des droits de l'Homme laissant
apparaître le deux poids deux mesures dont les retombées
s'accentuent jour après jour".
Après avoir affirmé que l'occupation israélienne
"applique un plan stratégique d'implantation de colonies
et de judaïsation", la responsable a précisé que la
politique raciste de l'entité sioniste l'a amenée à
"ériger un mur de séparation jugé illégal par la Cour
internationale de justice (CIJ)".
Cette politique d'impunité protégeant Israël, a-t-elle
relevé, "a encouragé cette dernière à attenter à la
situation de la ville d'Al-Qods à travers une tentative
de judaïsation et d'exclusion volontaire de toute autre
religion".
"Le fait d'accepter le statu quo sans aucune riposte
judiciaire" encourage davantage les mêmes pratiques et
offre à ses auteurs des motifs supplémentaires pour
poursuivre leurs violations", a ajouté Mme. Benzerrouki.
Par ailleurs, la présidente du CNDH a appelé les
défenseurs des droits de l'homme"à se mobiliser
davantage pour former une large communauté et la
sensibiliser aux graves violations israéliennes en vue
d'activer les procédures judiciaires devant les
instances compétentes".
La conférence est organisée par le réseau arabe des
institutions nationales des droits de l'homme en
collaboration avec le centre national jordanien des
droits de l'homme et la commission indépendant des
droits de l'homme de l'Etat de Palestine en présence
d'intellectuels, de juristes, de responsables et de
représentants de la société civile arabe et palestiniens
outre des organisations et des instances
internationales.